22 Déc, 2017

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Tout voir à Moscou : le Kremlin et ses cathédrales

Tout voir à Moscou : le Kremlin et ses cathédrales

Moscou et Saint-Pétersbourg se distinguent avec force du reste de la Russie par leur grandeur, leur histoire et leurs fabuleuses collections artistiques. Les excursions dans l’immensité de la campagne environnante révèlent un monde bien différent : villages d’isbas de bois, vieilles églises et monastères fortifiés sur fond de forêts, prairies et rivières tranquilles. Cet article couvre les principaux sites de Moscou et l’Anneau d’Or à l’est de la capitale, Saint-Pétersbourg, et les croisières fluviales.

MOSCOU

Le Kremlin, autour de la place Rouge, le centre de Moscou – ouest et sud, la grande banlieue – nord et est.

Lorsqu’au XIIe siècle le prince Dolgorouki lit élever des fortifications en bois autour d’une petite colline, juste au nord de la Moskova, son campement fut qu’un parmi d’autres. Subissant ou parvenant tour à tour à éviter les attaques des chefs tatars, Moscou s’affirma, par le jeu de la diplomatie, comme le principal centre religieux et politique de la région. Avec Ivan III (le grand), l’État russe devint une puissance avec laquelle il fallait compter et la ville se développa rapidement.

Quand Pierre le Grand choisi pour nouvelle capitale Saint-Pétersbourg, plus ouverte sur l’Ouest, Moscou, au confluent des passés orthodoxe, slave et asiatique de la Russie, demeura la gardienne des traditions. En 1918, les nouveaux dirigeants bolcheviks, jugeant la cité plus à l’abri d’une intervention étrangère, la réinstallèrent dans son rôle de capitale.

Le plan de Moscou évoque une toile d’araignée avec au centre le Kremlin, cerné par deux anneaux d’avenues. Le premier, connu sous le nom de ceinture des Boulevards, est une double voie agrémentée de jardins qui suit les contours d’une enceinte du XVIème siècle. Plus au large, les anciennes lignes de défense des faubourgs extérieurs épousent la ceinture des Jardins, souvent en proie aux embouteillages. Plus récent, un périphérique de 110 km dessert la cité à ses limites.

Le Kremlin

De toutes les forteresses (kreml, en russe) du pays, celle de Moscou est la plus grande et la plus célèbre. Les premiers remparts, de terre et de bois, furent renforcés et agrandis par les souverains successifs après chaque assaut. Élevés dans les années 1490, les murs actuels, en briques, ont connu bien des restaurations.

Lorsque la cour et le gouvernement s’installèrent à Saint-Pétersbourg en 1712, le Kremlin fut réduit au seul usage cérémoniel. Vingt-cinq ans plus tard, ses derniers bâtiments de bois partaient en fumée. Un nouvel incendie lors de l’occupation française en 1812 épargna une grande partie de l’édifice.

Chacune des 20 tours du Kremlin a sa légende et ses particularités. La plus connue, la tour de Spassky (du Sauveur), haute de 67 m, donne sur la place Rouge entre la cathédrale Saint-Basile et le mausolée de Lénine. Ses cloches égrènent les quarts d’heure sur Radio Moscou. Avant la Révolution de 1917, ceux qui franchissaient la porte de Spassky devaient se découvrir.
Au nord du clocher, vous verrez le colossal « roi des Canons », fondu en 1586 sous le règne de Théodore 1″, dont on peut voir l’effigie sur le fût. Il était conçu pour tirer des boulets de pierre, et non de métal comme ceux qui gisent actuellement tout près. Personne, quoi qu’il en soit, ne semble n’avoir jamais eu l’occasion d’en faire usage.

La cathédrale de l’Archange-Saint-Michel

Entre le clocher et le mur sud du Kremlin s’élève la petite Arkhon-getski sobor, coiffée de cinq dômes. Consacrée en 1508, elle combine les éléments originaux des traditions artistiques italiennes et Russes une nouveauté pour l’architecture de l’époque. L’édifice est le lieu de sépulture de tous les souverains russes (46) d’Ivan Kalita à Pierre le Grand. Seul Boris Godounov est enseveli à Serguiev-Possad. Un surveillant vous ouvrira peut-être la porte menant à la sépulture d’Ivan le Terrible.

La cathédrale de l’Annonciation

De l’autre côté de l’esplanade se dresse la cathédrale de l’Annonciation (Blagovechtchenski sobor), l’église privée des tsars, construite en plusieurs étapes aux XVe et XVIe siècles. L’intérieur est assez sombre et dégage une sensation d’intimité. Quelques unes des inestimables icônes sont dues au peintre grec Théophane (XIV ) et à son élève Roublev.

La cathédrale de l’Assomption

C’est ici, dans la cathédrale de l’Assomption (üuspenski sobor) – aussi appelée cathédrale de la Dormition – que furent couronnés tous les tsars de Russie à partir du XVe siècle. Dernière demeure de la plupart des patriarches de l’Église russe du XIVe au XVIIIe siècle, l’édifice, couronné par des coupoles dorées et doté de pignons arrondis, fut construit dans les années 1470 selon les plans dressés par l’archi­tecte italien Fioravanti.

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